Les questions inattendues

En consultation, je suis amenée à poser de multiples questions à mes clientes sur leur santé actuelle, leurs symptômes, leur historique médical, les compléments et médicaments qu’elles prennent, leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires… mais aussi des questions un peu plus étonnantes. Je vous en présente quelques-unes ici !

Penses-tu pouvoir guérir ?

Qu’est-ce que vous répondriez à cette question ? C’est une question que je pose de plus en plus lors de l’appel découverte gratuit que je propose aux personnes qui souhaitent s’engager dans le Pack de 3 consultations (la seule façon de commencer un travail en consultation avec moi), et leur réponse est déterminante pour que je les accepte ou non en consultation ! En effet, si elles me disent OUI, alors c’est un plaisir pour moi de les accompagner. Mais si elles me disent NON, alors je les refuse respectueusement.

Pourquoi ? Parce que quand la tête dit non, le corps dit non. Parce que quand la tête n’y croit pas, le corps ne suit pas. Et j’aurais beau tout donner pour creuser, déceler les causes profondes de leurs soucis de santé, leur proposer tout ce qui me semble pertinent à chaque consultation pour transformer leur santé… la cliente aura beau “tout bien faire” et suivre toutes mes recommandations… si le mental bloque il est peu probable d’obtenir des résultats probants !

Car corps et esprit ne font qu’un et s’influencent mutuellement. Et c’est exactement ce que je constate en consultation depuis des années : les personnes qui voient le plus de résultats sont celles qui sont convaincues que je peux les aider et surtout qu’elles peuvent transformer leur santé ! Le mental est un puissant moteur de changement, et à l’inverse peut aussi être un énorme frein qui empêche d’avancer. Ce pourquoi je n’accepte désormais plus que les personnes qui non seulement veulent transformer leur santé, sont réellement motivées et prêtes à faire ce que je leur propose, mais aussi qui sont intimement convaincues qu’elles peuvent surmonter leurs problèmes !

Est-ce que ça vous parle ? Pensez-vous que vous pouvez guérir ?
Si vous êtes un professionnel de santé, avez-vous remarqué la même chose que moi ?

Es-tu prête à abandonner les choses qui te rendent malade ?

Vous seriez surprises de voir le nombre de personnes qui veulent me voir en consultation mais qui ne souhaitent pas changer leurs habitudes, ou qui le souhaitent mais ne le font pas ! Malgré toutes mes explications pour leur montrer en quoi telle ou telle chose les empêche clairement de débloquer la situation, alimente leurs dérèglements hormonaux au quotidien etc, certaines personnes ne sont tout simplement pas prêtes à changer.

Et c’est totalement ok ! Simplement, si c’est votre cas ce n’est peut-être pas le bon moment d’investir dans mes consultations. Car oui, en tant que nutrithérapeute, je vais certainement vous demander de réduire voire éventuellement parfois d’abandonner certains aliments (gluten, sucre, alcool……), de revoir votre mode d’alimentation, d’arrêter la cigarette… Pour autant pas de panique, mon approche reste flexible et l’alimentation doit rester un plaisir, simplement je peux suggérer des moyens de se faire plaisir différents de ceux dont vous aviez l’habitude. Et s’il est difficile pour vous de changer une habitude, on le fait pas-à-pas, on “négocie” pour faire en sorte que ce soit faisable pour vous et gérable dans votre vie de tous les jours.

Malgré tout, je demande un très bon niveau de motivation pour travailler avec moi en consultation, puisque pour aller mieux, il faut réellement s’investir ! En tant que nutrithérapeute je ne suis qu’un guide, et c’est réellement à vous de mettre en place mes recommandations. Sans cela vous ne pourrez pas obtenir de résultat. La nutrithérapie c’est un travail d’équipe !

Alors, êtes-vous prête à changer vos habitudes pour aller mieux ?
Parmi les habitudes qui vous rendent malade, quelles sont celles que vous ne seriez pas (encore) prêtes à changer ?

 

As-tu déjà vécu un choc émotionnel ? un traumatisme ? un événement bouleversant ?

En consultation, hormis les multiples questions que je pose sur les antécédents médicaux, la santé de la tête au pied, l’alimentation etc… je pose aussi quelques questions qui relèvent de votre vie personnelle, parfois intime. Bien loin d’être de la curiosité mal placée, ces questions ne sont jamais anodines. Elles sont au contraire primordiales pour la prise en charge que je vous proposerai par la suite.

Parmi ces questions délicates, il y a la question du choc émotionnel. Si je vous bouscule avec cette question, c’est parce que si vous avez vécu un choc émotionnel, un traumatisme, une épreuve, une enfance dans un environnement dysfonctionnel… alors votre physiologie est probablement bouleversée.

En situation de choc émotionnel, votre cerveau va se mettre en mode “survie”. Autrement dit, suite au choc émotionnel, pour vous protéger d’autres menaces, le cerveau va être en permanence en mode “alerte”, votre système nerveux sympathique (celui qui est “allumé” en situation de stress), peut être allumé tout le temps même s’il n’y a aucune menace à l’horizon. Bref, votre système nerveux n’est jamais au repos. Vous êtes tout le temps en mode stress, même des années après le choc émotionnel, même si vous pensez que c’est de l’histoire ancienne.

Ce mode survie allumé en permanence est à l’œuvre au détriment des “affaires courantes” de votre corps (digestion, immunité, hormones…), qui, pour être menées à bien, nécessitent que le système nerveux soit détendu, calme, cool… Après un choc émotionnel et souvent encore des années après, le système nerveux est tout sauf cool, vous êtes en stress permanent sans vous en rendre compte. Ce qui empêche les hormones d’être en harmonie, l’immunité d’être au top, la digestion de fonctionner normalement… et sans digestion optimale, on n’absorbe pas grand chose de notre alimentation, et donc les suggestions alimentaires ou de compléments alimentaires que je pourrais vous proposer en consultation n’auront pas beaucoup d’effet ! D’où ma question : “as-tu vécu un choc émotionnel” ?

 

Entretiens-tu des relations toxiques ? drainantes ? qui épuisent ton énergie ?

La qualité de nos relations avec nos proches ou moins proches sont déterminantes pour notre santé ‼️

De nombreuses personnes étant dans l’empathie se font littéralement “parasiter” la santé par des personnes qui consciemment ou inconsciemment nous prennent toute notre énergie à force de manipulation (souvent subtile ou imperceptible). On parle de relation “toxique”. Cela engendre un impact négatif au niveau psychologique et émotionnel, ce qui résulte en du stress chronique, qui à son tour peut être à l’origine de tous les soucis de santé chroniques et persistants (ou a minima fortement y contribuer), dont bien sûr les problèmes hormonaux. Et ce malgré le fait de « tout » mettre en oeuvre pour aller mieux.

En effet, la qualité de nos relations peut être à l’origine de notre mal-être et de nos maladies ! Il n’est pas rare qu’une cliente qui stagne au niveau de ses symptômes malgré le fait que l’on creuse pour comprendre les causes sous-jacentes de ses soucis, et qu’elle fasse tout pour aller mieux, débloque enfin son état de santé au moment où elle met des limites ou change de dynamique avec un partenaire toxique ou qu’elle coupe les ponts avec un ami qui lui drainait toute son énergie et sa vitalité. Vraiment sa santé peut se débloquer du jour au lendemain, “comme par magie”, sauf qu’il n’y a rien de magique, tout est logique ! Comme je dis souvent, la nutrition ne fait pas tout et la santé est bien plus que purement physique. D’où mon approche « 360 » et mes questions un peu surprenantes au premier abord !

Et vous, ça vous parle ? Entretenez-vous des relations toxiques ? Saviez-vous qu’elles pouvaient avoir un impact néfaste sur votre santé ?

 

Es-tu réellement heureuse ? pour de vrai ?

Je tiens à poser cette question à mes clientes dès la première consultation. Mais vous me direz : quel rapport avec la nutrition ? Avec les dérèglements hormonaux ?

Si les soucis de santé, quels qu’ils soient, sont toujours très préoccupants et peuvent nous miner le moral voire carrément nous rendre malheureuse, mener une vie heureuse peut à la fois nous empêcher de rencontrer des soucis de santé, et nous en faire sortir ! C’est même parfois le maillon manquant : parfois on fait « tout bien », notre alimentation est irréprochable, nos compléments sont adaptés pour notre situation, on fait tout le yoga et la méditation du monde, on travaille sur ses traumas, on se fait suivre par plusieurs praticiens de confiance… et pourtant rien ne bouge. Peut-être que dans ce genre de situation, il convient de se demander si on est réellement heureuse ?

Etre réellement heureuse, à mon sens, n’a rien à voir avec le sentiment de satisfaction qu’on peut avoir de manière ponctuelle quand on mange un bon gâteau, quand l’équipe que l’on soutient gagne un match… être réellement heureux, c’est vivre rempli de joie, c’est vivre une vie authentique qui a un sens, avoir un travail que l’on a choisi et qui nous épanouit pleinement, c’est être entourée de gens qu’on aime profondément et qui nous aiment profondément… Cet état heureux met notre physiologie dans les meilleures conditions : hormones du bien-être sécrétées, système nerveux parasympathique qui répare les tissus et entretient notre organisme, hormones au beau fixe, digestion apaisée et absorption optimale…

A l’inverse, un état malheureux (parce qu’on déteste ou simplement sommes peu impliqués dans notre job, ne supportons pas nos collègues, n’entretenons pas de relations authentiques, ne nous levons pas avec un but épanouissant le matin en tête…) stimule du stress physiologique, chronique de bas grade. Ce stress détruit nos tissus, empêche un sommeil réparateur, détraque nos hormones, annihile notre immunité…

Comme d’habitude, corps et esprit ne font qu’un, et surmonter des soucis de santé passe forcément par un travail sur comment on vit notre vie, sur comment construire son bonheur !

 

Exprimes-tu tes émotions ?

Etes-vous du genre à garder vos émotions pour vous ?
A cacher votre sensibilité sous un masque jovial ?
Voire à tout faire pour ne pas les ressentir quitte à s’adonner à certaines addictions (alcool, sucre etc) ?
Etes-vous une « people-pleaser », c’est-à-dire quelqu’un qui s’adapte pour faire plaisir aux autres au détriment de ses émotions ?

Tout cela peut poser problème et vous empêcher de « débloquer » vos soucis de santé et notamment vos déséquilibres hormonaux. Pourquoi ? Parce que les émotions, ce sont des énergies en mouvement (e-motion). Et si on empêche le mouvement, ça se cristallise en nous. Ca bloque. Ca crée du stress physiologique (encore le fameux stress), souvent chronique, qui vient perturber l’ensemble de notre santé et créer ou entretenir des soucis de santé.

D’ailleurs, une étude menée sur 12 ans aux Etats-Unis met en lumière une association entre le fait de « supprimer » ses émotions et la mortalité toutes causes. Autrement dit il pourrait y avoir un lien entre le fait de ne pas exprimer ses émotions et de vivre moins longtemps. D’autres études montrent que le « repressive coping » (i.e. garder les émotions difficiles à l’intérieur) est associé à un système immunitaire moins efficace, à davantage de maladies cardiovasculaires et à l’hypertension, aux soucis d’ordre de santé mentale. Bref, les émotions (positives ou négatives d’ailleurs), il faut que ça sorte !

Voilà donc pourquoi il est important pour moi en tant que nutrithérapeute de poser ce genre de question délicate et un peu « à côté de la plaque » au premier abord, mais qui me permet de comprendre si l’aspect émotionnel peut bloquer les progrès que vous pourriez faire avec tous les outils nutritionnels à votre portée, et si je dois vous encourager à travailler cet aspect.

 

 

Comment ces questions vous font-elles réagir ? Vous les a-t-on déjà posées ?  Qu’en pensez-vous ?