perturbateurs endocriniens

Les fameux perturbateurs endocriniens… J’ai l’impression d’en parler tout le temps, et pourtant il y a toujours + à dire sur le sujet !

Les perturbateurs endocriniens sont des substances dont la structure chimique ressemble beaucoup à celle de nos hormones. Les perturbateurs endocriniens vont ainsi pouvoir se loger sur les récepteurs de nos hormones, bloquant l’accès de nos hormones aux cellules tout en perturbant l’équilibre hormonal de notre corps. Leur rôle dans la physiologie de nombreux déséquilibres comme l’endométriose, le SOPK, les problèmes de fertilité, l’hypothyroïdie… (pour n’en citer que quelques-uns) est aujourd’hui avéré. S’il semble impossible de tous les éviter, on peut faire énormément pour réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens.

Par exemple :
✔️en évitant les cosmétiques conventionnels et en utilisant des produits bio, naturels, aux compo réduites ;
✔️en évitant tout plastique qui touche à la nourriture ou aux boissons ;
✔️en évitant les ustensiles de cuisine anti-adhésifs, et en privilégiant plutôt ceux en inox, en verre ou en fonte ;
✔️en aérant nos intérieurs tous les jours ;
✔️en évitant au maximum les pesticides et les produits industriels dans notre alimentation ;
✔️en privilégiant les produits d’entretien et de ménage naturels ;
✔️en choisissant des protections hygiéniques 100% bio et naturelles
Cf. cet article pour en savoir +

Tous ces réflexes commencent à être bien connus du grand public et tant mieux ! Mais je voudrais à présent vous présenter certains perturbateurs endocriniens du quotidien qu’on ne soupçonne pas forcément… J’espère ainsi vous faire aller encore plus loin dans cette démarche d’un environnement toujours plus sain.

 

Les rasoirs jetables

Ces petits accessoires bien pratiques ne sont pas si anodins que ça, notamment à cause de la bande lubrifiante qui contiendrait possiblement des substances au potentiel perturbateur endocrinien… Or notre peau, sur laquelle ce lubrifiant est étalé à chaque passage du rasoir, absorbe tout ce qu’on y met très rapidement. En quelques secondes à peine, au même titre que les crèmes et autres cosmétiques, ce lubrifiant se retrouverait a priori dans notre sang.

La solution ? Passer à un rasoir de sûreté en inox qu’on peut utiliser sur le très long terme et dont l’efficacité est top. On en trouve facilement sur les magasins bio en ligne et en physique, dans les magasins de vente de cosmétiques bio…

 

Le papier toilette

Pas très glamour comme sujet… mais hautement important. La majorité du papier toilette commercialisé contient des perturbateurs endocriniens connus pour le blanchir, le colorer, le rembourrer, le parfumer (parfum/fragrance = perturbateur endocrinien)… Le simple contact avec la peau permet à ces substances de passer très rapidement dans la circulation sanguine.

Que choisir à la place ? Du papier toilette certifié sans substances toxiques et en fibres naturelles (il en existe en bambou par exemple), ou alors l’eau (bidet, douchettes).

 

Les tickets de caisse

Longtemps imprégnés de bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien notoire, beaucoup de tickets de caisse sont aujourd’hui certifiés sans BPA. Mais même ceux sans BPA peuvent être problématiques car il est possible qu’ils contiennent d’autres perturbateurs endocriniens possibles du type bisphénol S (un cousin du BPA) par exemple pour obtenir la même consistance et la même brillance si caractéristique des tickets de caisse. Ces perturbateurs endocriniens rentrent ultra rapidement dans notre circulation par voie transcutanée, il suffit d’un contact court sur une toute petite surface.

Mon conseil : faites-les vous envoyer par mail quand c’est possible, et sinon manipulez-les en ayant conscience de leurs potentiels méfaits. Si votre travail vous fait manipuler des tickets régulièrement, pourquoi pas mettre des gants ?

 

Les bougies

De nombreuses bougies sont faites de produits chimiques au potentiel de perturbation hormonale avéré (dérivés de pétrole, benzene, toluene, parabènes, phtalates, parfums synthétiques…). Il existe désormais des bougies en cire naturelle (d’abeille, de soja, de coco…) qui paraissent être une très bonne idée au premier abord. Néanmoins à mon avis la combustion et la fumée de la bougie, même quand il s’agit de cire naturelle, reste toxique quand on l’inhale.

J’aurais donc tendance à éviter leur usage régulier.

 

Les chaussures à l’intérieur

Les semelles de nos chaussures sont pleines de substances au potentiel de perturbateur endocrinien. Garder ses chaussures à la maison rapporte tous ces produits dans nos intérieurs : certes poussières et bactéries mais aussi des métaux lourds, pesticides, poussières de plastique… Ce geste simple d’enlever nos chaussures dès qu’on arrive à la maison peut faire beaucoup pour limiter notre exposition à ces substances.

 

Les sols, tapis, moquettes…

La peau n’est pas imperméable, et de la même manière que toucher des tickets de caisse ou s’appliquer une crème conventionnelle fait rentrer des perturbateurs endocriniens dans notre circulation sanguine en quelques secondes, marcher pieds nus sur un sol en PVC, sur un tapis ou une moquette synthétique peut faire de même. Ces sols contiendraient notamment des phtalates, un perturbateur endocrinien notoire, entre autres. Si on foule ce type de sols pieds nus au quotidien, porter des chaussons ou des chaussettes peut faire une grande différence !

 

L’eau

De nos jours l’eau à disposition, en bouteille ou du robinet, n’est pas vraiment toujours top pour nos hormones.

Le problème de l’eau minérale, c’est qu’elle vient dans des bouteilles en plastique, un perturbateur endocrinien notoire. Et même si la bouteille n’est pas chauffée ou exposée au soleil, des microplastiques du contenant se retrouvent dans le contenu. Autrement dit on boit du plastique. Par ailleurs, dans les usines, l’eau pourrait être déversée dans les bouteilles plastique « à chaud ». Quant à l’eau du robinet, elle contient des halogènes (chlore par ex) qui vont perturber l’utilisation de l’iode, et donc la fonction thyroïdienne. Typiquement, une thyroïde déréglée contribue à l’endométriose, au SOPK, aux fibromes, aux fausses couches, aux soucis de fertilité, à la chute de cheveux, à la constipation… L’eau du robinet contient aussi des pesticides, du plastique, des métaux lourds, des résidus de pilule contraceptive, qui sont tous des perturbateurs endocriniens (une grande partie des hormones synthétiques de la pilule sont éliminées via l’urine, et seront mal éliminées par les stations d’épuration. Par conséquent, elles se retrouvent dans l’eau du robinet).

Quelle eau boire la plupart du temps ?
– l’eau vendue en bouteilles en verre
– installer un filtre sur son robinet (et idéalement aussi sur sa douche). Il existe de nombreuses marques et je vous invite à faire vos recherches pour choisir le plus adapté pour vous (- 5% sur les marques Doulton et British Berkefeld sur ce site avec le code MARIONNUTRITION, valable à partir de 100 euros). 

Et que penser des perles de céramique ou des bâtons de charbon à placer dans des carafes d’eau du robinet ? Je pense que c’est un début, mais l’idéal reste d’investir dans un bon mécanisme de filtre à eau du robinet.

 

Les vêtements

Tout comme toucher des tickets de caisse ou s’appliquer une crème conventionnelle fait rentrer des perturbateurs endocriniens dans notre circulation sanguine en quelques secondes, porter des vêtements en synthétique ou fibres artificielles aussi. Or aujourd’hui on a tous des vêtements synthétiques. Regardez les étiquettes : élasthanne, polyuréthane, polyester, acrylique, polypropylene, viscose, nylon, lycra… Et il s’agit souvent de vêtements qu’on porte très serré près du corps : caleçons, culottes, culottes de règles, maillots de bain, collants, leggings, brassières et autres vêtements de sport…

Mon conseil ? Dans la mesure du possible éviter toutes ces fibres synthétiques et privilégier les fibres naturelles : coton bio, lin, chanvre, laine… et aussi les fibres naturelles plus luxueuses comme le mohair, cachemire, soie…

 

La vaisselle jetable

La vaisselle jetable est souvent composée de substances pour lui permettre de ne pas bouger/s’abîmer au contact de l’eau, de l’humidité, du gras… Or ces fameuses ont substances sont souvent du plastique ou autres perturbateurs endocriniens, qui sont en contact direct avec de la nourriture ou des boissons et qui finissent donc dans notre organisme.

Suite à une législation en France sur l’interdiction de la vaisselle jetable en plastique, de la vaisselle jetable “sans plastique”, en fibres végétales, en carton… a commencé à faire son apparition. Néanmoins des tests y ont trouvé notamment des composés perfluorés (perturbateurs endocriniens) qui permettent à la vaisselle en carton d’être “imperméable” (essayez de verser du café dans un carton et le café finira par traverser le carton assez rapidement).

Personnellement, par précaution, j’encouragerais à éviter ces emballages au maximum en évitant les take-aways/livraisons et en allant à votre coffee shop préféré avec votre tasse.

 

Les capsules

Les capsules de café si démocratisées aujourd’hui contiendraient des revêtements composés de perturbateurs endocriniens, en contact direct avec votre café. Alors certes ce sont de petites quantités, mais nos hormones naturelles sont elles-mêmes produites en toutes petites quantités, on parle de la même échelle. D’autant plus qu’un, deux, trois cafés un jour, deux jours, tous les jours… fait qu’on ne parle pas vraiment de si petites quantités. Sans compter la qualité du café qui n’est pas toujours la meilleure. Le café est notamment une des cultures les plus traitées aux pesticides, qui sont eux aussi des perturbateurs endocriniens.

Ce pourquoi je conseillerais plutôt de préparer son café à la maison avec une cafetière en inox et de choisir du café bio de qualité à broyer maison (ou à défaut à acheter moulu).

 

Aviez-vous conscience de tous ces perturbateurs endocriniens cachés ?