Structure chimique de la testosterone
Les hormones androgènes sont les hormones associées au masculin comme la testostérone, mais pas que ! Il y a également le DHEA, DHEA-sulfate, DHT, androsténédione… Produites en partie par les ovaires et en partie par les glandes surrénales (au-dessus de vos reins), elles sont présentes chez la femme certes en plus faibles quantités que chez les hommes, mais elle n’en sont pas moins importantes puisqu’elles ont diverses fonctions allant de la libido et de l’attirance olfactive que vous pouvez avoir pour votre partenaire à la densité minérale des os et à l’énergie. Elles sont aussi précurseur des oestrogènes.
De nombreuses femmes souffrent de symptômes liés à un excès d’hormones androgènes. C’est ce que je propose d’explorer dans cet article.
Les symptômes
Si vous avez de l’acné adulte en particulier sur le bas du visage, de l’hirsutisme autrement dit des poils sombres et épais qui poussent à des endroits où ils ne devraient pas pousser chez la femme (la « barbe », le cou, les têtons, le torse…), ou encore des cheveux qui tombent notamment depuis le haut du crâne, vous avez possiblement de l’hyperandrogénie (trop d’hormones androgènes). Or il est important de connaître la nature de votre hyperandrogénie pour adapter les interventions alimentaires et les compléments alimentaires.
Hyperandrogénie « seule » ou SOPK ?
L’hyperandrogénie est un des aspects phares du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), mais pas besoin d’avoir le SOPK pour avoir un excès d’hormones androgènes.
En effet, pour diagnostiquer le SOPK, il faut faire non seulement une échographie pelvienne, mais aussi un bilan hormonal sanguin qui confirme au moins 2 des 3 critères suivants (selon les critères de Rotterdam) :
- hormones androgènes élevées
- cycles menstruels irréguliers, longs (35 jours +) ou anovulatoires (sans ovulation)
- un certain nombre de kystes d’une certaine taille sur les ovaires (ovaires polykystiques)
Je précise donc que vous pouvez avoir des kystes sur les ovaires sans avoir le SOPK, et que vous pouvez avoir le SOPK sans avoir de kystes sur les ovaires.
De même, si le bilan sanguin révèle trop d’androgènes, mais que vos cycles menstruels sont d’une durée normale (23-33 jours environ) et que vous n’avez pas de kystes sur les ovaires (ou trop peu ou trop petits pour rentrer dans les critères de Rotterdam), vous n’avez pas le SOPK, vous avez uniquement une hyperandrogénie.
Si vous avez le syndrome des ovaires polykystiques, sachez qu’en plus de l’hyperandrogénie, il inclut généralement des soucis métaboliques (régulation de la glycémie) et cardiovasculaires (cholesterol notamment).
SOPK, hyperprolactinémie ou HCS ?
Le SOPK peut être confondu (et donc diagnostiqué à tort) avec deux autres dysfonctionnements qui génèrent l’hyperandrogénie via des mécanismes distincts :
- l’hyperprolactinémie : autrement dit l’excès de prolactine qui favorise la conversion des androgènes en androgènes très réactifs et plus puissants.
- l’hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) : une maladie génétique assez rare qui génère la surproduction d’hormones androgènes à cause du déficit ou de l’excès d’autres hormones surrénaliennes (plus d’informations ici).
Hyperandrogénie ou hypersensibilité aux androgènes ?
Si le SOPK a été mis de côté car vous ne remplissiez pas les critères de Rotterdam, que votre bilan hormonal sanguin est normal (pas d’hyperandrogénie donc), mais que vous avez tout de même les symptômes de l’hyperandrogénie, alors il se peut que vous ayez une hypersensibilité aux hormones androgènes. Autrement dit, vos cellules réagissent trop aux hormones androgènes, générant ainsi tous les symptômes de l’hyperandrogénie sans hyperandrogénie.
Les grands contributeurs de l’hyperandrogénie
Quoiqu’il en soit, et au-delà de la possible prédisposition génétique à être trop sensible aux androgènes (qui peut être maitrisée), et du rôle de la pilule (que je détaille dans cet article), de nombreux facteurs peuvent largement contribuer à l’hyperandrogénie dont :
- l’inflammation chronique : l’inflammation est un outil du système immunitaire que le corps déploie localement et ponctuellement lorsqu’il y a un soucis (virus, bactérie, pathogène, blessure…) ou lorsque certains processus la requièrent (par exemple les règles ou l’ovulation). Lorsque l’inflammation devient chronique et systémique, elle devient néfaste et peut stimuler la surproduction d’hormones androgènes ou l’hypersensibilité aux hormones androgènes.
- les problèmes de régulation de la glycémie (= sucre dans le sang) : la glycémie fait partie de ces marqueurs qui doivent rester plus ou moins constants la plupart du temps pour que le corps fonctionne correctement. Quand on a du mal à réguler la glycémie, que l’insuline (une hormone censée rediriger le sucre en trop du sang vers les cellules) a du mal à faire son travail et que l’on est trop souvent en hyperglycémie, cela génère de l’inflammation, qui elle-même stimule la surproduction des hormones androgènes ou l’hypersensibilité aux hormones androgènes.
- le stress : qu’il soit psychologique (réunion difficile, discussion délicate, colère, ressentiment, soucis d’argent, etc.) ou physiologique (parasite, infection, mauvaise régulation de la glycémie, etc.), il déclenche la production de cortisol qui va recruter du sucre dans le sang (=> hyperglycémie) pour que nous ayons le fuel nécessaire pour gérer le stress en question, et qui va déclencher l’inflammation (qui là encore stimule la surproduction des hormones androgènes ou l’hypersensibilité aux hormones androgènes).
Réduire le stress dans votre vie (sous toutes ses formes), éviter les pics de glycémie et réduire l’inflammation sont donc trois grands axes qui vous permettront de réduire les symptômes liés à l’hyperandrogénie ou à l’hypersensibilité aux hormones androgènes, et que je peux vous aider à travailler avec la nutrition dans le cadre de consultations.
Bonjour. Je souffre d’une chute de cheveux intense depuis que j’ai arrêté ma pilule qui s’appelle minidril en 2018.
En 2020 j’ai fait un bilan hormonal qui est normal ainsi que le cortisol urinaire qui est normal . Par contre l’échographie +l
Irm mettent en évidence des opk.
Mes cycles durent 34 voir 39 jours. J’ai de fortes douleurs durant les règles.
Le dermatologue me dit que j’ai une alopécie androgenique. Malgré les résultats sanguins qui sont normaux.
Et la gynécologue parle d hyper sensibilité aux androgènes et veut me mettre sous pilule.
Ma question est : puis je rattacher ma chute de cheveux au SOPK ?
Je ne souffre ni d acné ni d hirsutisme ni de peau grasse. J’ai écarté les causes carentielles (fer et vitamine D).
Selon vous à quoi est due ma chute ? Elle s intensifie .
Bonjour Sophie, j’aurais besoin d’avoir de plus amples informations, sans cela je ne peux pas vraiment vous répondre. Mais vu ce que vous me dites il est possible que votre chute de cheveux soit liée au SOPK/à l’hyper sensibilité aux androgènes. Il peut y avoir d’autres causes et contributeurs à l’oeuvre. Ce serait à explorer dans le cadre de consultations. Bonne journée, Marion
Bonjour
J ai 63 je prends un traitement THS
Que penser de celui ci pour hyper sensibilité aux androgenes
Merci pour votre réponse
Bonjour Danielle, je ne pourrais pas vous répondre sans vous connaître, j’ai une approche très personnalisée, au cas par cas.
Bonjour, j’ai 21 ans et j’ai de l’acné depuis maintenant 10 ans. J’ai pris la pilule pendant 3 ans (Minerva 35 puis Misolfa) que j’ai arrêt il y a 8 mois.
Mon gynéco m’avait prescrit celles-ci car il m’avait dit que j’avais un excès d’androgènes et que ça allait réguler mon acné et ma pilosité (ma pilosité ne m’avait jamais trop dérangée jusqu’ici, mon acné oui). Au fur et à mesure mon acné à diminué, mais rien de fou fou.
Aujourd’hui, 8 mois après l’arrêt, je suis farcie de boutons dans le dos, sur les épaules et mon visage est toujours aussi enflammés. Il n’y a pas un jour où je n’ai pas de boutons.
J’ai toujours eu des problèmes de poids, je suis une personne très stressée, d’après mon gynéco, mon taux d’androgène est élevé, et mes cycles sont très irréguliers (je peux avoir mes règles que 2 fois par an, comme je peux avoir 3 mois d’affilé où ça se passe normalement).
On m’a fait faire une prise de sang pour la thyroïde qui s’est révélée être normale et ma glycémie à jeun est dans les clous également, mais il m’arrive très souvent d’avoir des coups de pas bien quand j’ai faim, comme quelqu’un qui pourrait faire de l’hypoglycémie…
Je ne sais pas trop quoi en penser, mais en vous lisant, je pense être tombée sur une piste. On ne m’a jamais parlé de tout ça et je me demande vers qui je dois me tourner pour trouver une personne qui soit ouverte à ça et qui prenne son temps pour m’accompagner sérieusement afin de trouver une solution à mon problème.
Bonjour Léonie,
Merci pour le partage de votre parcours qui ressemble à celui de nombreuses de mes clientes.
Je serais ravie de vous aider dans le cadre d’une consultation. Mon planning de consultations est actuellement complet sur plusieurs mois et la prise de rendez-vous est fermée pour le moment. La liste d’attente est également complète. La prochaine réouverture des demandes de consultation se fera courant juin ou juillet, je l’annoncerai sur Instagram et via ma newsletter (vous pouvez vous y abonner sur la page d’accueil de mon site). Merci pour votre patience et à bientôt,
Marion
Bonjour, merci pour ces informations. J’ai 29 ans et j’ai un problème de cheveux gras depuis de nombreuses années. J’ai fais une prise de sang et le taux de SDHA est de 12 donc un peu élevé. Est-ce que cela peut être la cause de mes cheveux gras ?
merci d’avance,
Fati
Bonjour Fati, il me serait bien difficile de vous donner un avis sans en savoir beaucoup plus sur votre situation. Mais ça peut avoir un lien en tout cas.
Très bon article. On est en plein dedans : j ai une mutation génétique Bloc 21 Hydrolixase de forme non classique. Le sport et l hygiène alimentaire (perte de 16 kg) ont permis de réguler mes cycles et ne plus avoir les ovaires fainéants. L’Arrêt du gluten également a mis un frein aux inflammations dont le psoriasis.
Maintenant un besoin en PMA reste nécessaire pour nos projets.
Merci Adeline pour ce commentaire. Je suis ravie que tu aies vu de belles améliorations avec tous ces changements. J’espère que la PMA va bien se passer pour toi !
J’ai une hypothyroïdie fruste, j’ai remarqué lors de mes prises que plus ma thyroïde est élevé plus mon taux d’androgène et prolactine sont élevés. Je souffre d’acné depuis bien longtemps. Comment remettre en ordre ma thyroïde seul parce qu’on veut pas me donner de traitement et on me dit que la thyroïde n’a pas d’impact sur la prolactine et.
Bonjour, toutes les hormones fonctionnent en synergie, donc à mon sens il peut y avoir un lien étroit entre thyroïde, androgènes et prolactine. Néanmoins j’aurais besoin d’en savoir beaucoup plus pour pouvoir vous aider de manière personnalisée. Je ne pourrais donc vous aider que dans le cadre de consultations. Si vous êtes intéressée je vous invite à consulter la page Services de mon site, vous y trouverez toutes les informations sur mon mode de fonctionnement et les réservations. Bon courage et bonne journée !