En tant que nutrithérapeute, je parle énormément d’alimentation et de compléments alimentaires. Mais il ne faudrait pas oublier l’eau. On en boit des litres et des litres, alors il serait bon de faire attention à boire de l’eau de qualité. Malheureusement, de nos jours l’eau à disposition, en bouteille ou du robinet, n’est pas vraiment ou toujours recommandable, et peut véhiculer de nombreux perturbateurs endocriniens et donc participer à nos déséquilibres hormonaux. Je vous explique pourquoi et vous partage l’eau que je choisis de boire au quotidien.
Pourquoi je ne bois pas d’eau en bouteille
L’idée de boire de l’eau minérale est plaisante au premier abord : de l’eau de sources, récupérée à même la source, riche et équilibrée en minéraux… Sauf que l’eau minérale vient dans des bouteilles en plastique. Or le plastique est un perturbateur endocrinien. Et même si la bouteille n’est pas chauffée ou exposée au soleil (ce qui permet alors au plastique de la bouteille d’infuser dans l’eau), des microplastiques du contenant se retrouvent dans le contenu. Autrement dit, quand on boit de l’eau en bouteille plastique, on boit du plastique. Certains diront que la dose de microplastique est infime, sauf que d’une part les perturbateurs endocriniens comme le plastique perturbent nos hormones même ingérées à de très faibles doses, et d’autre part en buvant de l’eau en bouteille au quotidien on s’expose à des petites doses tous les jours… sur le long terme, si on fait l’addition, on s’expose à beaucoup de microplastiques.
Par ailleurs, dans les usines, l’eau pourrait être déversée dans les bouteille plastique « à chaud » : le plastique de la bouteille a donc toute l’occasion d’infuser dans l’eau.
Quid de l’eau du robinet ?
L’eau du robinet contient du fluor et du chlore, deux substances dites « halogènes », c’est-à-dire qu’elles vont prendre la place de l’iode sur les récepteurs cellulaires. De ce fait, l’iode pourtant indispensable à la production d’hormones thyroïdiennes ne pourra pas être utilisée, et les halogènes vont perturber la fonction thyroïdienne. Or la thyroïde est cruciale pour la fertilité, l’ovulation, les cycles menstruels, la pousse des cheveux, le transit et la digestion, la température corporelle, le rythme cardiaque, la tension artérielle, la régulation de la glycémie et de l’insuline, le maintien d’un poids sain et le métabolisme de manière globale… Typiquement, une thyroïde déréglée contribue à l’endométriose, au SOPK, aux fibromes, aux fausses couches, aux soucis de fertilité, à la chute de cheveux, à la constipation… entre autres.
L’eau du robinet contient aussi des pesticides provenant des cultures alentours. Les pesticides de synthèse, au même titre que le plastique, se comportent comme des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire des perturbateurs hormonaux.
L’eau du robinet contient aussi des résidus de pilule contraceptive, elle même un perturbateur hormonal puisqu’elle est constituée de doses considérables d’hormones synthétiques et affecte nos ovaires, nos glandes surrénales, notre thyroïde, entre autres. En effet, quand on ingère la pilule contraceptive, seuls 40% des hormones synthétiques de la pilule seront utilisées par notre corps, le reste étant éliminé via l’urine. Ces hormones de pilule qui partent dans les eaux usées via l’urine sont très mal éliminées par les stations d’épuration. Par conséquent, elles se retrouvent dans l’eau du robinet. Comme le mentionne Corinne Lalo dans son livre Le grand dérèglement hormonal, « le dosage de cette hormone dans l’eau de boisson n’est pas nécessaire pour obtenir le label eau potable et n’est pas indiqué sur les factures d’eau ».
Il en va de même pour les résidus de médicaments qui ne sont pas filtrés et éliminés par les stations d’épuration. De nombreux médicaments agissent comme des perturbateurs endocriniens.
Enfin, des métaux lourds sont véhiculés via l’eau du robinet. Arsenic, plomb, mercure, cadmium, uranium… même en infimes quantités ils sont toujours toxiques pour notre organisme. Ils vont notamment perturber nos hormones et le corps les élimine souvent avec grande difficulté. Malheureusement, 100% des échantillons biologiques des Français contiennent des métaux lourds (Etude Esteban de 2021 disponible sur Santé Publique France) : si vous pensez ne pas être contaminée aux métaux lourds, vous l’êtes quand même !
Quelle eau boire alors ?
A mes yeux et à ma connaissance, deux options s’offrent à nous :
- l’eau vendue en bouteilles en verre. Néanmoins c’est lourd et cher. Quoique quand j’habitais à Bruxelles j’achetais de l’eau en bouteille en magasin ou ferme bio et leur apportait les bouteilles vides en consigne, ce qui compense le prix. Malheureusement à Paris je n’en trouve pas…
- installer un filtre sur son robinet. Il existe de nombreuses marques et je vous invite à faire vos recherches pour choisir le plus adapté pour vous. Personnellement j’utilise un filtre de la marque Doulton depuis des années, j’en suis ravie, et croyez-moi vu la couleur des cartouches usagées que je change régulièrement, ça filtre quelque chose ! Certes, c’est un investissement, mais ma santé est ma priorité. Pour vous donner un coup de pouce, vous trouverez un code promo à la fin de cet article.
Et que penser des perles de céramique ou des bâtons de charbon à placer dans des carafes d’eau du robinet ? Je pense que c’est mieux que rien mais que c’est insuffisant. L’idéal reste d’investir dans un bon mécanisme de filtre à eau du robinet. Mais si vous ne pouvez pas, c’est déjà un bon début. Je précise aussi que le fait de verser de l’eau du robinet dans une carafe et de la laisser reposer plusieurs heures sans capuchon permet au chlore de s’évaporer en grande partie.
Et l’eau de la douche ?
Certes, a priori on ne boit pas l’eau de la douche ou du bain, mais la peau n’est pas imperméable ! De la même manière que les cosmétiques sont absorbés dans le sang par voie transcutanée, la peau peut absorber beaucoup de substances véhiculées dans l’eau de douche. Ainsi, 40 à 70% de notre exposition quotidien au chlore proviendrait de l’eau de douche. Et on retrouve dans l’eau de douche/du bain tous les perturbateurs endocriniens que j’évoquais plus haut concernant l’eau du robinet. J’ai donc personnellement installé un filtre sur mon pommeau de douche. Pour vous donner un coup de pouce, vous trouverez un code promo à la fin de cet article.
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